Soleure est son premier grand rendez-vous avec le monde impitoyable de la culture. Didier Burkhalter y a fait l’autre jour une première apparition furtive, en compagnie de son épouse bien aimée. Histoire de prendre la température du bain. Ce soir, il s’est jeté à l’eau, bravement. La presse l’attendait à l’entrée de l’Uferbau où se déroulait le deuxième Nuit des Nominations. Micros tendus, objectifs dressés, elle a coincé le nouveau Conseiller fédéral dans un coin. Stoïque, il a longuement répondu aux questions avant de se diriger vers l’estrade, tout au fond du bâtiment pour prononcer son premier discours culturel.
Couchepin était goguenard, taquin, provocateur; il avait des
plaisirs de satrape à turlupiner le petit monde du cinéma. Burkhalter entend
visiblement marquer une rupture avec son prédécesseur. Il prône le dialogue, la
conciliation, l’écoute et Nicolas Bideau semble s’être mis au diapason, lui qui traverse son premier Soleure sans esclandre ni excommunications.
Le nouveau ministre de la culture a relevé deux titres de films projetés à Soleure: Face au juge et La Guerre est finie. Il espère que le premier n’évoque pas la position du cinéma suisse face à son ministre de tutelle et que le second permet d’imaginer le futur.
Bref, il est heureux de faire connaissance de la grande famille du cinéma, qui ne ressemble à aucune autre. Il aime beaucoup le cinéma, se dit fasciné par le lien fragile unissant l’histoire au public. Il éprouve de l’admiration pour l’obstination des cinéastes, ssemblable à celles des politiciens. Et même si ses priorités, et les priorités nationales, sont la santé, le social, la formation et la recherche, le 7e art atteint un rang supérieur au 7e dans ses préférences. Il cite Home, Giulia’s Verschwinden et Herbstzeitlosen parmi les films suisses qui l’ont touché. Il souligne les affinités naturelles existant entre le cinéma et la société puisque tous deux projettent.
Comme il apprécie particulièrement les films qui portent le débat sur la place publique, il tire son chapeau au Invictus de Clint Eastwood, qui «parle de valeurs éternelles» comme le pardon. Il cite comme un mantra les vers qui accompagnaient Mandela dans sa captivité: «Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme». Didier Burkhalter est applaudi. Examen de passage réussi.
Comme l’heure avance, les nominations se font au pas de charge. Un présentateur glose dans le brouhaha général, les noms s’affichent sur l’écran, suscitant des rugissements de joie épars. Ce nouveau rituel consiste à donner le nom ou le titre des finalistes qui, le 6 mars prochain à Lucerne, concourront pour le Prix du cinéma suisse (Quartz est son petit nom).
Meilleur court métrage: A Côté, Las Pelotas, Schönzeit, Zahn um Zahn
Meilleure musique: Giulias Verschwinden (Balz Bachmann), L’Enfance d’Icare (The Young Gods) et The sound of Insects (Norbert Moslang)
Meilleur scénario:
Complices (Frédéric Mermooud), Giulias Verschwinden (Martin Suter) et Sinestesia (Erik Bernasconi)
Meilleur espoir d’inteprétation: Jennifer Mulinde-Schmid (Die Standesbeamtin), Uygar Tamer (Dirty Money) et Giorgia Würth (Sinestesia)
Meilleur interprétation féminine: Marie Leuenberger (Die Standesbeamtin),Sunnyi Melles (Giulias Verschwinden) et Melanie Winniger (Sinestesia)
Meilleur interprétation masculine: Antonio Buil (Cœur animal), Bruno Ganz (Giulias Verschwinden) et Roeland Wiesnekker (Der Fürsorger)
Meilleur docummentaire: Die Frau mit 5 Elefanten (Vadim Jendreyiko), Rocksteady (Stascha Bader, Sounds and Silence (Peter Guyer et Norbert Wiedmer), Space Tourists (Christian Frei) et The Sound of Insects (Peter Liechti)
Meilleur film: Cargo (Yvan Engler, Ralph Etter), Cœur animal (Séverine Cornamusaz)l, Complices (Frédéric Mermoud), Giulias Verschwinden (Christoph Schaub) et Tannöd (Bettina Oberli)
Morale: l’Académie a voté juste et avec cinq
nominations, Giulias Verschwinden est
l’immense favori de cette deuxième Nuit des Nominations. Les Romands se
réjouissent naturellement de la double nomination dont jouissent Complices et
Cœur animal, deux premiers longs métrages. Séverine Cornamusaz laisse éclater
sa joie. La nuit est belle, elle promet d’être longue.
Great article. Il ne me fournir avec beaucoup de perspicacité. Merci!
Rédigé par : hébergement audiotel | 28 avril 2010 à 13:52
Ces informations sont très intéressantes. Merci d'avoir publié.
Rédigé par : astrologie horoscope | 28 avril 2010 à 13:53
J'ai eu du mal à trouver cette information sur Internet!
Rédigé par : la numerologie | 28 avril 2010 à 13:53
Merci d'avoir pris le temps de poster!
Rédigé par : astrologie gratuite | 28 avril 2010 à 13:54
vous avez fait un très bon point
Rédigé par : tarot | 28 avril 2010 à 13:55
Bon point de départ d'une véritable discussion
Rédigé par : referencement marrakech | 28 avril 2010 à 13:56
elle est tres spontanée cette photo; j'aime bien
Rédigé par : voyante | 12 octobre 2010 à 18:20
merci pour ce post, j'adooore
Rédigé par : horoscope | 12 octobre 2010 à 18:21