Chic, un film d’animation russe sur la Piazza. Ça va nous
rafraîchir des turpitudes isildiennes et permettre de découvrir une
iconographie différente de celles de Disney, Pixar, Aardman ou Ghibli. Bon, 75
minutes plus tard, on a envie de revoir Peter
Pan, Là-Haut, Chicken Run et Le Voyage de Chihiro. Parce qu’il faut
bien admettre que Gadkii utenok, de Garri Bardine,
est affreux.
D’abord, il est difficile de créer la surprise avec Le Vilain Petit Canard. Le conte d’Andersen est tellement célèbre qu’il est entré dans le langage courant. Il faut inventer quelques péripéties pour tenir la distance d’un long métrage, telles que bagarres entre poussins, attaque de renard ou tentative de séduction malheureuse sur la personne d’une accorte poulette. Le réalisateur remplit surtout le temps imparti en répétant trois fois les mêmes scènes: un lever de drapeau accompagné de chants glorieux comme aux plus beaux jours des kolkhozes et la complainte du caneton mal-aimé qui geint «pauvre de moi»…
Question dépaysement culturel, on est servi. Pour nos yeux
habitués à la rigueur des studios Aardman, ce film alliant pâte à modeler et
marionnettes animées fait penser à une brocante, obscure, pleine de poussières
et du machins kitsch. Du lombric qui sert de fil rouge à cette comédie musicale
au dindon doté de caroncules opulentes comme le goitre d’un apparatchik, en
passant par les poussins crasseux ou surtout l’immonde goupil de peluche rubiconde
et urticante, tous les personnages sont repoussants. Surtout le vilain petit
canard, grisâtre et luisant comme un reptile. La matière même met mal à l’aise.
Outre les plumes allergogènes, on dirait que les bestioles ont été sculptées
dans les stocks de pâtes à modeler périmés de l’Armée rouge. Grisâtre avec de
reflets de moisissure…
Graphiquement, Gadkii utenok ne doit rien à nos frivoles produits occidentaux. Musicalement non plus: il emprunte sa partition à Tchaïkovski, Mussorgski et autres maîtres russe. Une consoeur qui aurait voulu être danseuse étoile défend (mollement) le film. Elle apprécie la parodie de ballet russe (ah oui, c’est chouette de voir des machins plumeux se dandiner et le vilain caneton se prendre pour le Bolchoi à lui tout seul) et la Mort du Cygne. D’accord, c’est une belle mélodie, mais à notre humble connaissance, dans l’original, il n’y a pas un palmipède piornant qu’on ne l’aime pas (syndrome Caliméro). Les mélodies ont été réorchestrées de façon tapageuse. La morale est douteuse puisque devenu grand cygne, l’ex-VPC se venge: il pique tel un Tupolev sur la basse-cour et le souffle de ses ailes immaculées suffit à plumer ceux qui l’avaient rejeté.
Assez parlé de ce machin crapoteux. Un conseil pour finir: si vous emmenez vos enfants voir Gadkii utenok, plutôt que Chicken Run, ils vous en voudront à vie.
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Rédigé par : voyance | 27 octobre 2010 à 14:21
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Rédigé par : voyance gratuite | 27 octobre 2010 à 14:22
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Rédigé par : horoscope | 06 janvier 2011 à 15:59
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Cordialement
Rédigé par : horoscope 2011 | 06 janvier 2011 à 16:00
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Rédigé par : Coach Factory Outlet | 31 mars 2012 à 05:37
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Rédigé par : Coach Bags Outlet | 06 avril 2012 à 03:09