L’Office Fédéral de la Culture a fait salle comble à l’Hôtel Krone pour sa traditionnelle séance d’information soleuroise. Thème de la rencontre: la Confédération renforce son soutien au cinéma suisse. Auprès des festivals d’abord.
Ils sont une trentaine en Suisse. Cette étonnante densité permet de tripler la diffusion des films dans notre pays, se réjouit Jean-Frédéric Jauslin. Comme il s’agit de ne pas négliger cette offre culturelle, le directeur de l’Office Fédéral de la Culture est heureux de pouvoir soutenir sept manifestations. Après des analyses portant sur la qualité, la cohérence, l’originalité, la continuité et, dans la mesure du possible, la promotion de l’activité cinématographique suisse, les 2 340 000 francs annuels alloués par la Confédération ont été répartis de la façon suivante :
A tout seigneur tout honneur, le festival de Locarno reçoit 1 450 000 francs par année ( contre 1 350 000 pour la période 2008-2010)
Le Festival du film fantastiques de Neuchâtel (NIFFF): 120 000 (contre 75 000)
Le Festival international du film d’animation Fantoche (Baden): 120 000 (contre 75 000)
Internationale Kurzfilmtage Winterthur: 120 000 (contre 50 000).
Trois festivals reçoivent un soutien identique à celui de l’exercice préécédent. Il s’agit de :
Visions du Réel (Nyon) : 400 000 francs par année
Festival international de film de Fribourg: 100 000 francs (décision valable pour 2011: une nouvelle évaluation est prévue après le changement de direction artistique)
Festival de Zurich: 50 000 francs.
Quant aux Journées cinématographiques de Soleure, qui ne jouent pas les mêmes cartes puisqu’elles sont par nature la vitrine du cinéma suisse, elle font l’objet d’une convention de prestations séparée, portant sur l’octroi d’un montant de 330 000 francs (inchangé).
Chef de section de la Section cinéma par intérim, Laurent Steiert a détaillé le programme destiné à promouvoir la numérisation des salles de cinéma. La Département fédéral de l’intérieur aidera financièrement les exploitants qui remplissent certains critères en matière de diversité de programmation. Selon le directeur de la Cinémathèque française, dans trois ans, tous les films seront distribués de façon numérique. Jauslin estime que cette prévision est excessive, mais à peine…
Pour amener un peu de sérénité dans le monde toujours effervescent du cinéma suisse, les règles concernant les collèges d’experts ont été amendées et précisées (nouveaux roulements, nouvelles règles de récusation…) jusqu’à la mise en vigueur des nouveaux régimes d’encouragement. Quant au prix du cinéma suisse (Quartz), dès 2012, il sera entre les mains des 350 membres de l’Académie du Cinéma Suisse, présidée désormais par Christian Frei: ce sont eux qui désigneront les lauréats des différents catégories.
L’ombre de Bideau plane sur l’assemblée. Goguenard, Jauslin met les pendules (rococo) à l’heure: «On m’interroge beaucoup sur la succession de Nicolas Bideau». Mais même avec le couteau sur la gorge, le directeur de l’OFC ne dira rien, sinon qu’à l’échéance de la date de postulation, le 24 novembre 2010 à 23 h 59, il avait 57 dossiers de candidature sur son bureau – ce qui tend à prouver qu’il existe dans notre beau pays placide 57 masochistes flamboyants, descendants impavides de Winkelried, prêt à se faire crucifier et larder de coups par les professionnels de la profession. Un groupe de quatre experts a examinés ces 57 candidatures au martyre. Il a identifié huit profils possibles. Chacun a eu une heure d’entretien au terme desquelles il en restera trois qui seront encore évalués. «Soit la perle rare pour reprendre les rênes de cette section combien passionnante (ironie ? ndr) sera parmi eux, soit il faudra recommencer. Je sais que beaucoup de suppositions courent: sachez juste que ces suppositions ne reposent sur rien». La décision devrait tomber avant l’été.
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Rédigé par : Coach Factory Outlet Online | 31 mars 2012 à 05:38